samedi 27 décembre 2014

CRASH TEST DU 20 DÉCEMBRE: ALI BONGO TRANSPIRE, MAIXENT ACCROMBESSI RESPIRE

CRASH TEST DU 20 DÉCEMBRE: ALI BONGO TRANSPIRE, MAIXENT ACCROMBESSI RESPIRE

Trois jours à peine après l'insurrection de Rio, l'État-Accrombessi frappe fort dans la main-mise de la gestion des finances publiques par la nomination au conseil des ministres du 23 décembre de Jean-fidèle Adjahou dit Otandault au poste de Directeur Général du Budget. Il faut croire, que rien ne fait reculer Maixent Accrombessi, ni le mort de Rio, ni la centaine d'arrestations, ni l'étendu des dégâts matériels.
Maixent Accrombessi est convaincu que le Gabon est rempli "de bêtas" du genre qui aboient mais qui ne mordent pas. Il sait au fond de lui, que les Gabonais sont des peureux, d'ailleurs ne les mène t-il pas à la baguette du haut de son poste de dircab' du président de la république? Il sait aussi, dans cette extrapolation, que les Gabonais se résignent à n'être, toute leur vie que ce que les autres ont décidé qu'ils seront. 

Les gabonais comme dirait Attali, sont des "résignés-réclamants". Résignés à ne pas choisir leur vie. Réclamants quelques compensation à leur servitude.

Sinon, comment ne pas comprendre que, malgré les menaces de l'opposition, des heurts au meeting non tenu de Rio, Maixent Accrombessi n'ait pas changé son programme d'un iota: pêche au barracuda et jet ski à la pointe de Denis, weekend bien arrosé et vaudou à Ouidah...
Contrairement à Ali, Maixent plein d'assurance, n'hésite pas quand il s'agit des Gabonais: ce sont des adeptes du service minimum, ils critiquent, ils manifestent, ils protestent et jamais ils ne transformeront leur indignation en acte. 
Les actes inachevées que le peuple pose, c'est pour se donner bonne conscience.
Ainsi, pendant qu'Ali Bongo cherche à souffler face aux assauts de l'opposition, Maixent n'y voit qu'un insensé feu de paille.. 
L'opposition de vieillards salafistes? Rien qu'un tas de pétards mouillés.

Dans la vision de Maixent, les vrais problèmes du Gabon sont ailleurs, le front social, la crise des liquidités et des finances publiques. Aujourd'hui, plus que les attaques de l'opposition, il se sent concerné par la situation sociale; elle est désastreuse. 
Le social l'interpelle parce qu'il perturbe sa quiétude dans la " gestion des finances". On finit par croire que son domaine c'est le social et l'argent, l'argent public, l'argent des autres, n'était-il pas gestionnaire des finances publiques?

L'opposition, les problèmes politiques c'est ALI, qu'il se débrouille!

Aussi, pendant  qu'Ali Bongo consulte son ministre de La Défense, écoute celui de l'intérieur, interroge le procureur de la république.. 
Pendant qu'Ali gère la fronde politique de l'opposition, cherche à colmater les brèches, à améliorer son image, faire oublier "le faux acte de naissance".... Maixent se la coule douce.
Faudrait-il le dire, que les problèmes de sécurité ne sont pas son dada, seule la partie BR (Bulletin de Renseignement) le captive. La vie des gens l'intéresse...

Un peuple qui attend tout de l'État, est incapable de prendre en main ses conditions de vie. Les Gabonais acceptent impuissants, la contrainte d'Emergence. Ils sont dépassés par les événements. Par peur, par paresse, par passivité, par résignation....

La majorité d'entre-eux refusent d'être solidaires de cette génération de leaders de l'opposition qui ont tout eu de l'État qu'ils combattent aujourd'hui. Toutefois, avec le livre de Pierre Péan, la donne a changé, il s'agit plus d'être derrière les leaders de l'opposition mais du rejet pur et simple d'Ali Bongo à cause de ses origines supposées Biaffraises. 
Désavoué par les opinions, contesté par les siens, menacé par la rue qui gronde, Ali Bongo s'entoure d'un clan d'extrémistes apeurés et préoccupés par le préservation de leurs intérêts. Le volte-face du ministère de l'intérieur quant à l'annulation du meeting de l'opposition du 20 décembre dernier, semble le confirmer.
Ces derniers temps, l'existence de signes du changement dans la perception de ce pouvoir, ne peut échapper à l'observation. 

Le faux acte de naissance d'Ali Bongo a relégué Maixent Accrombessi bête noire des Gabonais au second plan. Aujourd'hui c'est Ali Bongo qui doit sortir. Au finish Acrombessi s'en sort bien du moins pour l'instant.

Toujours est -il, prudent, Ali Bongo comme on l'a dit a besoin de temps, pour cela il faut museler l'opposition, la rendre inactive. Les procédures, les pseudos convocations à la police judiciaire des membres de l'opposition rentrent dans cette stratégie.

Il a besoin d'un peu de tranquillité, pour préparer dès 2015, la révision de la constitution qui passe par l'abrogation du fameux article 10 alinéa 3 qui lui a fait tant de torts. Du temps pour que ses services de communication renvoient les problèmes politiques à la présidentielle de 2016. Du temps pour réorganiser l'organigramme de son cabinet par la nomination de messieurs, Avouma, Mansard ou Nzuba au poste de dircab'. 
Maixent? Il occupera le poste au-dessus de tous soupçons de représentant personnel du président de la république en charges des affaires présidentielles. 
Et, les Gabonais dans tout ça? Ils attendront gentiment 2016...

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