La réponse d’Ali Bongo aux assises de
Mouila
Par le Dr Guilou Bitsutsu – Gielessen, secrétaire général de l’URDP, membre de la CPPA.
Le 14 Septembre 2012
Par le Dr Guilou Bitsutsu – Gielessen, secrétaire général de l’URDP, membre de la CPPA.
Le 14 Septembre 2012
En politique le
plus dur pour un homme politique c’est de se taire.
Qu’est ce qui
justifie que le Président Ali Bongo s’adresse à la Nation 2 fois à 25 jours
d’intervalle ? La première fois pour le traditionnel 17 Août, la deuxième
fois face aux parlementaires réunis à sa demande comme le lui autorise
l’article 24 de la constitution. Entre ces deux discours, il y a eu les assises
de Mouila.
Nous ne
reviendrons pas sur le discours du 17 Août, celui du 12 septembre est
presqu’une copie-collée.
Tout de même il est
utile de s’attarder sur l’image du Président. Ali l’Emergent face aux
parlementaires s’est surpassé, il a mué. On connaissait Ali Bongo le
Président-Ministre-des-Affaires-Etrangères-de la Défense. Maintenant on connait
Ali Bongo le Président-Premier Ministre- Ministre-des-Affaires-Etrangères-de la
Défense.
La convocation du
parlement monocolore constitué de l’Assemblée Nationale et du Sénat est une
première pour Ali Bongo et inhabituel pour les Gabonais.
Le président s’est
adressé à des parlementaires qui représentent à peine 8% de la population
Gabonaise de façon pédagogique comme si l’heure était à la pédagogie.
Pourquoi déplacer tous ces malheureux
Parlementaires dépourvu de légitimité populaire sachant que Ali Bongo n’a de
compte à rendre à personne et qu’il gouverne seul en marginalisant sa majorité
parlementaire ? Pourquoi ?
La réponse à cette
question est dans le discours. A l’évidence Ali s’adresse à son opposition
politique non pas à ses Parlementaires membres de son Parti le PDG au pouvoir
depuis 45 ans.
Cette adresse aux
parlementaires était plutôt un instant de réjouissance pour Ali Bongo, une
occasion d’endosser aussi le manteau de Président de la majorité Présidentielle
pour l’Emergence. L’exercice lui était facile et aisé car il s’adressait à un
public muet, docile et acquis.
Les
Parlementaires d’Ali Bongo, c’est cette « majorité » de Gabonais
ayant la peau du ventre bien tendue et les poches pleines. . On s’attendait à
ce que le chef de l’État livre aux parlementaires une déclaration d’extrême
importance. On s’attendait à un électrochoc.
D’ailleurs à
l’annonce de cette rencontre beaucoup de députés et de sénateurs ont pris peur.
Il se murmurait
qu’Ali allait dissoudre les 2 chambres et l’évocation même de l’idée de se
retrouver au chômage les rendaient malades à mourir.
Ils savent, ces
malheureux parlementaires, qu’ils lui doivent tout, à lui et à ce régime qu’il
incarne. L’inquiétude au ventre, il leur fallait être présents et disciplinés,
faire le mort et être au garde à vous.
Ali Bongo avait
eu vent que ses parlementaires étaient apeurés à l’idée de l’entendre. Pour
éviter que la suspicion et le suspense ne l’emporte sur ses intentions, et, ne
finisse par gâcher ce moment solennel, il lui fallait décrisper l’auditoire
d’où cette introduction :
« Ma
présence devant vous peut être la source d’interrogations de la part des observateurs
de notre vie politique nationale tant l’instant est exceptionnel dans
l’histoire des relations entre le pouvoir exécutif et le pouvoir législatif. A
propos de ces interrogations, je vais vous répondre sans détour : le sujet
important qui me conduit à m’exprimer devant vous est notre pays, le Gabon.
Je suis donc venu vous parler du GABON. »
Je suis donc venu vous parler du GABON. »
Ouf ! De
soulagement de l’auditoire il va leur parler du Gabon… de son Gabon. Le
Gabon de Ali l’émergent, le pays où les étrangers et les riches amis du
Président font la loi. C’est le Gabon où la marque de fabrique du Gouvernement
est l’incompétence, l’arrogance et l’indifférence érigé en mode de gouvernance.
C’est le Gabon où
les chiffres sont muets, où les discours manquent de chiffres.
N’en déplaise ,
Ali l’Emergent est toujours dans l’autosatisfaction……
Le Gabon d’Ali l’Emergent
c’est aussi la République des maquettes, des projets sur papier, des 5 000
logements par an ; c’est le Gabon d’Olam, du cabinet Bechtel, de la
matraque et de la bouche cousue ; c’est le Gabon des voyages
présidentiels, des jeux de cirque pour masquer le quotidien de la
majorité : C’est le Gabon de 45 ans de Rénovation, de progrès, de l’avenir
en confiance…. en un seul mot : C’est le Gabon de l’Emergence !
1-) Le Président professeur d’Histoire
Géographie
Ali Bongo plante
le décor, son histoire du Gabon est récente et débute de cette façon : « Le Gabon, c’est l’histoire du Dr
Albert Schweitzer, (….) Le Gabon, ce sont ces hommes et ces femmes nés avant
l’indépendance, de l’autre côté de nos frontières, et qui ont choisi de
s’établir ici, d’y fonder leur famille afin d’y prospérer. »
Ce Gabon où il
faut à chaque fois revisiter l’histoire pour se rendre compte que de toutes les
façons nous sommes tous des étrangers… des étrangers au Gabon... au Gabon d’Ali
l’Emergent.
Ne Cherchez pas à
comprendre : Accrombessi, Liban Soleman, Eric Chesnel, sont bel et bien
Gabonais et comme tous les Gabonais ils sont « (…) le fruit d’un peuplement issu des quatre coins du Continent,
par des hommes et des femmes qui fuyaient la guerre, la famine, les maladies,
afin de trouver paix et sécurité en cette terre hospitalière» : Qu’est
le Gabon d’Ali L’Emergent.
Si Accrombessi
parle le Fon la langue du Bénin, Liban parle le Slam l’anglais des rappeurs,
Eric Chesnel L’Alsacien : Cela se justifie aussi par : « (…) Le caractère pluriethnique de nos
provinces, de nos départements et de nos cantons résulte de ces différents
mouvements. »
Pour tous ceux qui n’ont pas fait le CP2 et qui chercherons quand même à comprendre. Ali Bongo a la réponse : « L’histoire du Gabon c’est aussi l’histoire de ces quarante-six esclaves originaires du Congo, du Cameroun et d’ailleurs, libérés et débarqués sur les côtes de l’Estuaire en 1849 après l’abolition de l’esclavage et qui, plus tard, contribueront à la création de Libreville, « la ville des esclaves libérés ».
Pour tous ceux qui n’ont pas fait le CP2 et qui chercherons quand même à comprendre. Ali Bongo a la réponse : « L’histoire du Gabon c’est aussi l’histoire de ces quarante-six esclaves originaires du Congo, du Cameroun et d’ailleurs, libérés et débarqués sur les côtes de l’Estuaire en 1849 après l’abolition de l’esclavage et qui, plus tard, contribueront à la création de Libreville, « la ville des esclaves libérés ».
Ali L’Emergent
confirme que tous les esclaves sont libérés et qu’il n’y en a plus à
Libreville.
Les esclaves de
l’argent et des privilèges réunis dans la salle apprécieront.
Aussi, d’un ton
rassurant Ali l’émergent justifie devant le parlement PDG le caractère poreux
de nos frontières, il soutient l’immigration massive et illégale vers le Gabon
car : « Notre acceptation de
l’autre dans sa différence, caractérisée par notre hospitalité légendaire,
ajoutée à notre volonté de relever ensemble les défis qui se posent à nous,
sont les fondements de notre « vivre ensemble ».
En somme n’ayons
pas peur des « autres », des gens d’ailleurs, ils sont compétents,
ils ne prennent pas nos places mais nous aident à nous développer. Comme il y a
40 ans Omar Bongo dans son petit livre vert disait « Quand un étranger
vous apporte sa force de travaille apporter lui votre amitié en retour.»
Comme le petit
livre vert, le discours d’Ali devant les parlementaires a surement été écrit
par un Etranger.
2-) Le Président qui connait les Gabonais
Il connait les
Gabonais et Partage avec eux, « Ce
partage que nous avons présenté à travers le triptyque « PAIX – DEVELOPPEMENT –
PARTAGE » ne peut se faire qu’à travers la mise à disposition des populations
des infrastructures de base que sont la route, l’hôpital, l’école, l’habitat
etc. »
En effet, « Que veulent les hommes et les femmes
de ce pays ? » Se demande intimement Ali Bongo, la réponse ne se fait
pas attendre :
- Ils veulent que l’Etat construise des routes, des écoles, des hôpitaux ;
- Que l’Etat les aide à accéder à l’emploi, à la propriété ou à un logement décent ;
- Ils veulent accéder à la satisfaction de leurs besoins essentiels. »
- Ils veulent que l’Etat construise des routes, des écoles, des hôpitaux ;
- Que l’Etat les aide à accéder à l’emploi, à la propriété ou à un logement décent ;
- Ils veulent accéder à la satisfaction de leurs besoins essentiels. »
Les Gabonais d’Ali
l’Emergent n’ont pas besoin : D’une Télévision Libre, des Médias
objectifs, d’une presse indépendante ; Ni du respect des droits de l'homme
et des libertés publiques, du respect de la séparation des pouvoirs ; Ni
de l'indépendance de la justice, ni des critères de la transparence électorale…
Non, Non et Non,
les Gabonais d’Ali l’Emergent comme les Somaliens ont besoin d’un Bol de
riz !
Le Président Ali Bongo l’Emergent résume ainsi, le portrait qu’il se
fait des Gabonais.
Ils (les Gabonais) sont binaires, matérialistes, ce sont des
villageois qui se contentent de peu. Ali l’Emergent tire sa relation avec le
peuple Gabonais comme à l’époque du « (…)
Fort d'Aumale, point de relâche pour les navires de guerre de la marine
française qui vont conclure des traités avec les rois locaux. »
Ils sont à l’image des pygmées
de nos forêts à qui en guise de relation ou de remerciement il suffirait de
distribuer des pagnes, du tabac des condiments et des récipients.
Pour ceux qui auraient l’impression que ce bonheur prophylactique tarderait
à venir, ils leur reste la religion comme lot de consolation: « (…) Le christianisme, religion la
plus importante au Gabon… » Ou
« Le Gabon, c’est aussi une communauté musulmane... ».
Pour ceux qui danseraient le Bwiti pour s’en sortir, pas de problème
le Président à la réponse : « Le
Gabon d’aujourd’hui c’est aussi cela : un pays aux croyances multiples qui
symbolisent (…) un syncrétisme religieux, mélange de christianisme et de
croyances locales.. »
Comment peut-on parler en lieu et place des Gabonais d’Ali l’Emergent : Ils n’ont pas besoin de Démocratie, d’Alternance politique, de soif de Libertés… C’est pourtant simple, faites leur des échangeurs qui ressemblent à des toboggans, jetez y de l’asphalte, ils se tairont.
Comment peut-on parler en lieu et place des Gabonais d’Ali l’Emergent : Ils n’ont pas besoin de Démocratie, d’Alternance politique, de soif de Libertés… C’est pourtant simple, faites leur des échangeurs qui ressemblent à des toboggans, jetez y de l’asphalte, ils se tairont.
3-) Le Président des Gabonais qui ne font
de la politique
« Nos compatriotes ne veulent plus de
l’attentisme, des palabres politiciennes stériles, des grandes messes inutiles,
bref tout ce qui a contribué à gangrener notre vie politique ces vingt
dernières années. »
Ils veulent qu’Ali l’Emergent gouverne. Qu’il gouverne des Gabonais débarrassés
de tout liant politique, de toutes revendications sociales.
D’une part, Ali Bongo l’Emergent trouve que le
Gabon est pourri de cette gangrène qu’est la politique : « l’hyper-politisation de notre
société et nos multiples incohérences ont été un frein à son développement
pourtant bien engagé. ».
D’autre part il souhaite «…. au gouvernement et au parlement de
légiférer dans les meilleurs délais afin qu’une place plus importante soit
réservée aux femmes et aux jeunes sur les listes de candidatures aux élections
locales et au sein des exécutifs locaux. Cela implique une répartition
équitable que j’envisage à 30% pour les femmes et 30% pour les jeunes âgés de
18 ans à 35 ans. »
Sachant qu’à 18
ans la moyenne des jeunes garçons fréquentent la classe de Seconde dans les
lycées de la place. Ces derniers, ont déjà du mal à se départir du cours de
mathématiques sur les factorisations. Quant aux filles, elles commencent à
peine l’interprétation de leur premier rôle de jeunes filles-mères…
Et Ali l’Emergent
de continuer « Nous avons passé
beaucoup trop de temps à ne faire que de la politique, au détriment du
développement économique et social de notre pays et du bien être de ses populations. »
Je vous laisse le soin de juger.
4-)
Le Président du Tribalisme concerté
Le Tribalisme,
toujours le Tribalisme, les malheureux parlementaires en ont eu droit à volonté. Au débat
démocratique, à la demande sociale, aux réformes de nos Institutions. Ali
l’Emergent vous répond : repli identitaire, tribalisme et manipulation du
peuple.
Être opposant à
Ali l’Emergent : c’est d’abord avant tout être un rancunier, un faussaire,
un aigri, un jaloux ; et après,
comble de tout… être un tribaliste.
Mais que dire de
tous les étrangers dont il s’est entouré dans la gestion du pays ?
N’est-ce pas une sanction tribaliste qu’il inflige à la nation Gabonaise ?
« Le tribalisme est une forme de
racisme. C’est une bête immonde qu’il convient de combattre avec la dernière
énergie. »
Le Tribalisme devient du racisme par conséquent l’opposition à Ali l’Emergent devient Un crime.
Le Tribalisme devient du racisme par conséquent l’opposition à Ali l’Emergent devient Un crime.
Les Sanctions
vont bientôt tomber « Je demande au
parlement d’étudier le cadre législatif nécessaire pour pénaliser le tribalisme
au même titre que le racisme. Par conséquent, toute entité, privée ou étatique,
politique ou religieuse qui prône et développe des thèses tribalistes, devrait
être poursuivie et condamnée par la justice. » Il y a de quoi s’inquiéter
ou d’en rire ?
De toutes façons,
Ali l’Emergent aurait préféré que son opposition, que toute son opposition soit
d’une même ethnie : La sienne. Pourtant difficile dans un pays qui compte
plus de 40 ethnies différentes.
Il aurait
souhaité que cette opposition soit une opposition discrète et silencieuse, de
façade qui sert à légitimer le régime. Il répugne l’idée de l’existence d’une opposition
politique libre et indépendante.
A la question de savoir pourquoi les Gabonais se sont
progressivement lassés de la classe politique en l’affirmant par le rejet des
élections politiques, Ali BONGO répond je cite : « je peux comprendre le désintérêt de mes compatriotes parce que les
acteurs politiques…sont toujours les mêmes. Chez nous, nous voyons des hommes au pouvoir pendant des
décennies…Le souci est là, c’est une question de crédibilité».
Ali l’Emergent de conclure : « N’est-il pas normal, pour un pays qui veut
se développer, de faire appel à des nouvelles énergies, de donner sa chance à
une nouvelle génération ? Nous devons apprendre à passer le témoin, à faire en
sorte que d’autres talents émergent. »
A chacun d’en tirer ses conclusions……
5-) Le Président du Dialogue et de
l’ouverture
Face à un
parterre de députés et de sénateurs du Parti-Etat qu’est le PDG 45 ans au
pouvoir et dont la devise est « dialogue, tolérance et paix », Ali
l’Emergent à cette phrase : «
( ….) Je ne redoute pas le dialogue ; Mais je ne dialoguerai pas avec
des personnes qui ne respectent ni les institutions de leur propre pays, ni
ceux qui les incarnent, encore moins les Lois de la République. »
Les Gens qui ne
respectent pas les institutions et les lois de la République, Le mot est lâché.
Monsieur le Président Ali Bongo l’Emergent puis-je vous posez quelques
questions ? Merci de me l’accorder.
Que me
diriez-vous de Madame Marie-Madeleine Mborantsuo reconduite au fauteuil de
Présidente de la cour constitutionnelle qu’elle occupe depuis 1991. Ceci en
violation de l’article 89 de la constitution ?
Que me
diriez-vous des dettes, des emprunts et engagements de l’Etat qui sont pris en
violation de l’Article 47 de la Constitution ?
Que me
diriez-vous d’un Président qui gouverne depuis 3 ans sans Vice-président en
violation de l’Article 14 de la constitution ?
« Je refuse cette conception
tropicale de la gestion des affaires publiques ! »
Que me
répondez-vous Monsieur le Président Ali Bongo l’Emergent ; Quand les ministres Tropicalisent les
nominations des hauts fonctionnaires ? Même la Présidente du Sénat s’est
mise au diapason en nommant le lendemain de votre discours, le fils de son
mari et son cousin ?
« (…) devons-nous organiser une Conférence Nationale dite souveraine, dont le but affirmé n’a d’autre objet que de perpétrer un véritable coup d’état constitutionnel, ouvrant ainsi la voie à la tenue de petits arrangements entre amis? »
Aussi, au cours de l’entretien qu’il accorda à l’hebdomadaire Jeune Afrique n° 2695, du 2 au 8 septembre 2012. Ali l’Emergent affirme qu’il aurait pris les manettes du pouvoir en 2007 avant même le décès d’Omar BONGO.
« (…) devons-nous organiser une Conférence Nationale dite souveraine, dont le but affirmé n’a d’autre objet que de perpétrer un véritable coup d’état constitutionnel, ouvrant ainsi la voie à la tenue de petits arrangements entre amis? »
Aussi, au cours de l’entretien qu’il accorda à l’hebdomadaire Jeune Afrique n° 2695, du 2 au 8 septembre 2012. Ali l’Emergent affirme qu’il aurait pris les manettes du pouvoir en 2007 avant même le décès d’Omar BONGO.
Il dit, je cite : Si j’ai dû secouer cet arbre,
c’est parce que nous savons tous que ces dernières années, en grande partie à
cause de l’état de santé du président Omar Bongo Ondimba, plus rien n’avançait
dans le pays. Lui-même l’avait dénoncé, en 2007. Je n’avais pas d’autres choix
que d’essayer de remettre la machine en route. Ces mesures étaient réclamées
par la population depuis longtemps… ».
A
chacun d’en tirer les conclusions, quant à Ali l’Emergent il a sa
réponse : «J’ai prêté le serment d’œuvrer en tout
temps, et de toutes mes forces, pour le bien-être du peuple gabonais. Je lui
dois la vérité. »
6-) Le Président de La
Rentrée des Classes qui s’annonce.
La rentrée des classes au Gabon est prévu
pour le 1er Octobre c’est la course vers le précipice qui commence.
Le système scolaire dont la marque de fabrique est « Dieu pour tous » est
en décomposition avancée. Avec la pléthore des effectifs de 45 élèves en
moyenne dans le secondaire à 60 élèves dans le primaire. Les familles sans
perspectives tombent dans l’escarcelle des nouvelles écoles privées de la République.
Ali Bongo se rassure « Depuis trois ans, nous avons mis en œuvre une politique de
réforme économique et sociale ambitieuse qui guide désormais notre
développement. »
Le Président Ali Bongo dans tout son
discours n’a pipé un seul mot sur la rentrée des classes du 1er
Octobre prochain. Pas un seul mot sur la situation économique des Gabonais, ni
sur le pouvoir d’achat, qui faut-il le rappeler ce dégrade continuellement.
Trois ans après sa prise de pouvoir, le panier
de la ménagère se réduit à plus que rien. Pour les enfants comme substitut aux
repas le pain au beurre et au chocolat fonctionne à plein régime.
Tout en réfutant l’Héritage d’Omar Bongo, Ali l’Emergent clame haut et
fort « Aujourd’hui, nous devons
opérer une rupture. Rupture avec ce qui n’a pas bien fonctionné, rupture avec
ces vingt dernières années de marche à reculons. »
Bien entendu, il nous est légitime de nous demander : Mais où était-il ces vingt dernières années ?
Bien entendu, il nous est légitime de nous demander : Mais où était-il ces vingt dernières années ?
Aussi, pour seule réponse d’Ali Bongo à
cette pauvreté galopante des populations : le retour à la campagne
électorale, jurer et promettre « L’amélioration du quotidien
des gabonais est le fondement du contrat que j’ai passé avec mes compatriotes
qui m’ont porté à la tête de notre pays ».
Et comme si ça ne suffisait pas Ali
l’Emergent en remet une couche « je
me battrai de toutes mes forces pour le bien des gabonais. »
Chacune des
familles Gabonaises n’a plus que moins de vingt jours pour honorer les 2 pages
par enfant de la liste des fournitures scolaires.
Et Ali Bongo de
murmurer un aveu d’échec «Les résultats
que nous avons atteints à ce jour ne sont pas encore satisfaisants à nos yeux,
mais ils nous encouragent à persévérer dans la poursuite de notre rythme de
réformes. »
7-) Le Président de
« ce ne sera pas de ma faute ».
Les biens mal acquis commencent
par le Gabon « Combien de fois avons-nous, par
cupidité, contribué à spolier notre pays, au seul profit des grands groupes
étrangers ? »
Ali Bongo met la classe politique issue du PDG toute entière devant ses responsabilités dans l’échec des politiques de développement. Elle est coupable de la situation où se trouve notre économie et nos infrastructures
Ali Bongo met la classe politique issue du PDG toute entière devant ses responsabilités dans l’échec des politiques de développement. Elle est coupable de la situation où se trouve notre économie et nos infrastructures
« De ces questions
essentielles, nul ne veut parler.
Lorsqu’en 2007 déjà Omar BONGO ONDIMBA, mon prédécesseur, dans un discours désormais passé à la postérité posait la même problématique, il ne s’adressait pas aux gens venus de nulle part, c’est à nous qu’il parlait, classe politique, classe dirigeante et population gabonaise, chacun à sa place et chacun en ce qui le concerne.
C’est nous gabonais qui avons fait Air Gabon et c’est nous gabonais qui avons détruit Air Gabon.
C’est nous gabonais qui avons fait le Transgabonais et c’est nous gabonais qui l’avons détruit.
C’est nous gabonais qui avons fait Africa N°1 et c’est nous qui l’avons détruit.
C’est nous gabonais qui avons fait la Fondation Jeanne Ebori et l’Hôpital Pédiatrique d’Owendo et c’est nous qui les avons détruits.
Blâmer l’autre ne peut en aucune façon nous exonérer de notre propre responsabilité.
Certains semblent avoir mis un tel acharnement à détruire notre pays, qu’on en viendrait à croire qu’ils posséderaient quelque part un pays de rechange ! »
Pour conclure Ali Bongo s’exclut de tout échec programmé de sa politique du plan stratégique pour l’Emergence et gare à vous les Parlementaires :
Lorsqu’en 2007 déjà Omar BONGO ONDIMBA, mon prédécesseur, dans un discours désormais passé à la postérité posait la même problématique, il ne s’adressait pas aux gens venus de nulle part, c’est à nous qu’il parlait, classe politique, classe dirigeante et population gabonaise, chacun à sa place et chacun en ce qui le concerne.
C’est nous gabonais qui avons fait Air Gabon et c’est nous gabonais qui avons détruit Air Gabon.
C’est nous gabonais qui avons fait le Transgabonais et c’est nous gabonais qui l’avons détruit.
C’est nous gabonais qui avons fait Africa N°1 et c’est nous qui l’avons détruit.
C’est nous gabonais qui avons fait la Fondation Jeanne Ebori et l’Hôpital Pédiatrique d’Owendo et c’est nous qui les avons détruits.
Blâmer l’autre ne peut en aucune façon nous exonérer de notre propre responsabilité.
Certains semblent avoir mis un tel acharnement à détruire notre pays, qu’on en viendrait à croire qu’ils posséderaient quelque part un pays de rechange ! »
Pour conclure Ali Bongo s’exclut de tout échec programmé de sa politique du plan stratégique pour l’Emergence et gare à vous les Parlementaires :
« Votre responsabilité serait entière si du fait d’une absence de
Loi certains pans du Plan Stratégique Gabon Emergent venaient à ne pas être
exécutés. Votre responsabilité serait entière si par manque de contrôle de
votre part, le gouvernement venait à ne pas respecter les délais et les normes
d’exécution du plan. »
Aux parlementaires : Si je perds le pouvoir je ne serais pas
seul, je vous entrainerais avec moi dans ma chute.
A bon entendeur, Salut !
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