dimanche 23 octobre 2016

ALI BONGO UNE MAIN TENDUE TROP COURTE?

Ali Bongo, une main tendue trop courte?

Un dialogue sous forme de monologue

J'ai toujours pensé que les problèmes politiques finissaient par se régler assis sur une chaise. Mais comment s'asseoir autour d'une table avec des gens qui annihilent vos droits les plus élémentaires? Avec des gens qui donnent l'ordre de tirer à vue sur des populations désarmées?
En bon élève d'Ali Bongo, je n'ai pu m'empêcher ce petit rappel... Ainsi, face aux parlementaires réunis en congrès le 14 septembre 2012, Ali Bongo dira ceci: «Je ne dialoguerai pas avec des personnes qui ne respectent ni les institutions de leur propre pays, ni ceux qui les incarnent, encore moins les Lois de la République. »

Avec les résultats de la présidentielle d'août 2016, le régime au pouvoir a démontré une fois de trop qu’il ne comptait pas se soumettre au peuple gabonais, dans l'exercice de sa souveraineté.
Le peuple ne réclame pas "que" la victoire de Ping, le peuple réclame sa souveraineté, son droit à choisir ses dirigeants. Point barre!

Churchill aimait dire qu'il fallait choisir entre le déshonneur et la guerre. Les Gabonais ne choisiront pas le déshonneur pour la paix. Non! Nous nous aimons et nous aimons notre pays.
Non! Nous n'accepterons jamais la violence, l'humiliation et la marginalisation pour le dialogue.

La République en danger

Le dictateur, c'est cet un homme qui s'accroche à ses certitudes, isolé et perdu dans l'histoire en marche. Ainsi, toujours à l'aise dans la facilité (et sans se départir du Bongoïsme), Ali Bongo mise "toujours" sur la passivité, l'incrédulité et la cupidité de toute l'élite du pays, pour se maintenir au pouvoir. Et pourtant, il dira le 14/09/2012 « Nous devons apprendre à passer le témoin, à faire en sorte que d’autres talents émergent. »

Quand Ali Bongo est déclaré vainqueur de la présidentielle malgré le résultat des urnes, il a demandé de dialoguer avec qui? A-t-il besoin de dialoguer avec l'opposition pour refonder l'état ou modifier la constitution?
En 2012, il avait déjà la réponse: « (…) devons-nous organiser une Conférence Nationale dite souveraine, dont le but affirmé n’a d’autre objet que de perpétrer un véritable coup d’état constitutionnel, ouvrant ainsi la voie à la tenue de petits arrangements entre amis? » Ali bongo 14/09/2012.

L'instauration de l'état de droit plus que jamais est une nécessité impérieuse. Ali Bongo ignore-t-il les désirata de toute la classe politique en matière de bonne gouvernance et de crédibilité institutionnelle? Au point que cela fasse l'objet d'un énième dialogue politique dans ce pays?
Le 14/09/2012 il disait: «Nos compatriotes ne veulent plus de l’attentisme, des palabres politiciennes stériles, des grandes messes inutiles, bref tout ce qui a contribué à gangrener notre vie politique ces vingt dernières années. »

Ainsi, sans gilet de sauvetage, nous nageons dans la mangrove. Le Gabon d'Ali Bongo est plongé dans l'éternelle emprise du divertissement Pascalien...
Ali Bongo n'a pas besoin de dialogue, il n'a besoin de personne. Aujourd'hui, après un septennat calamiteux, nous avons la certitude qu'il n'a aucun projet, aucune vision pour le Gabon. Sa Seule motivation est le pouvoir, Il veut le pouvoir pour le pouvoir.

Sa main tendue est trop courte. En effet, elle porte en elle le défaut d'être une simple redistribution du fameux gâteau tant décrié. "Son dialogue national" inscrit sous l'angle de la politique politicienne, s'apparente plus à un baiser du diable. Dans le contexte actuel, y aller, c'est déclencher l'ultime processus qui mène à la mort de la République.



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