François Hollande Alias « Bonbon sucré »
La Francophonie ou le Français Trié
La Francophonie ou le Français Trié
Le sommet de la
francophonie s’est achevé ce week-end à Kinshasa au moment où je commence ces
lignes. Ce sommet me rappelle ma vie de francophone rythmée par des rendez-vous
au plus haut niveau pour mettre en exergue cette langue du colonisateur dont
nous avons hérité et qu'aujourd'hui nous avons en partage, en patrimoine
commun.
Quand on parle de
la France, de la langue Française, de la francophonie, il y a tellement à dire…. Nous n’allons pas
refaire l’histoire, ni le procès de cette langue riche et noble qu’est le Français, non, il ne
s’agit pas de cela… Il s’agit de plusieurs autres choses :
Tout d’abord ce qui
me frappe dans ces messes de la francophonie c’est qu’elles rassemblent un
panel de dirigeants qui va du dernier venu des dictateurs au représentant de la
patrie des droits de l’homme et des citoyens en passant par des invités qui ne
parlent aucun mot de français tel le ministre des affaires étrangères de
l’Angola ou du représentant de la Tanzanie par exemple.
Tout ce beau monde
se réunit comme à l'accoutumé sans les premiers concernés par cette
langue : le Peuple. Le peuple de la langue française est tenu à l’écart,
loin, très loin des projecteurs. En d’autres termes, la Francophonie est
réservé à un monde sélect de dictateurs et autres copains. La langue Française
quant à elle, est réservée à ce que les anciens Grecs appelaient « la
Doxa », le vulgaire, la foule, la masse….
Mes chers
compatriotes je ne suis pas journaliste et encore moins écrivain, à l’école j’étais nul en français à
cause de mes fautes de grammaire. Le français est une belle langue mais combien
difficile. Aussi, mes pensées vont vers tous ces petits enfants africains
"chicotés" à tour de bras pour que le Français « rentre dans
leur tête ». Ces enfants comme leurs parents seront exclus de la
Francophonie.
Ensuite ce qui me
frappe c’est ce grand blanc (ceci dit Hollande est petit) noyé par tous ces
africains et qui pour exister est obligé de promettre, de cajoler, de
distribuer des bons points, de vendre ou d’annuler… Et que dire, de ce rituel
de conférences de presse que les
présidents français aiment faire
avant chaque sommet. Que cela soit du sommet France-Afrique à celui de
la Francophonie on a droit à grands renforts d’annonces et de tapages
médiatiques.
Ces Conférences
dont les sommaires n’augurent rien de bon pour les régimes africains sont des
« crèves l’annonces ». On nous annonce d’abord une tempête, un
discours de rupture, des bouleversements sans précédents, des changements
radicaux, des menaces…
On s’aperçoit par la suite que ces conférences
de presse ne sont que mensonge bien orchestré.
Au final, ce ne sont que des mises en garde, du mépris et de la
complaisance vis-à-vis de ceux, avec lesquelles ils partagent ensuite un
cocktail et dinent ensemble.
Longévité au
pouvoir oblige, les dirigeants africains ont pour la plupart déjà connu une
bonne brochette de présidents Français. Qu’ils soient de la Gauche française ou
de la Droite les présidents africains connaissent d’emblée le rituel. Ils
savent que ces conférences de tempêtes annoncées se transforment au bonheur de
tous les convives en : "petite rosée tropicale".
Enfin, pour se
donner bonne conscience le sommet se termine toujours pour les Présidents
Français par une visite de courtoisie à l’opposant de service, dans ce cas
précis, c’est Etienne Tshisekédi. Ce dernier eu comme lot de consolation une
tape sur l’épaule gauche, histoire d’atténuer ses problèmes de rhumatisme.
Ces sommets me
confirment dans l’idée que je me fais d’une France affaiblie politiquement en
Afrique, qui manque de visibilité, de convictions et de projets politiques dans
sa politique Africaine. Sinon comment comprendre qu’une tribune médiatique et
politique qu’offre le sommet de la Francophonie la France n’arrive pas,
n’arrive plus à imposer sa marque de fabrique.
Vous me diriez que
le sommet n’est pas un espace de politique politicienne. Je vous dirais que si!
Les convives du sommet ne sont pas des hommes de culture mais bel et bien des
hommes politiques.
Quand on sait qu’en
Afrique les pays qui ont en partage le Français sont ceux qui ont le moins
avancé en terme de démocratie, de droits de l’homme, de bonne gouvernance et de
libertés publiques. De l’Algérie au Cameroun, du Burkina au Tchad, le constat
est édifiant…Zéro, zéro au quotient démocratique.
La France sait qui
a remporté les dernières élections au Gabon ; La France sait qui a perdu
les élections en Guinée ; La France sait quels ont été les résultats en
Côte d’Ivoire ; La France sait qui ne s’est pas présenté aux législatives
au Congo Brazza. La France sait TOUT et ne fait… RIEN.
Pourquoi devrions-nous
être heureux d’avoir avec elle le Français en partage ?
Au moment où la
France a eu la possibilité de faire quelque chose elle n’a rien fait.
Aujourd’hui elle n’est plus que l’ombre de ce qu’elle a été c’est à dire une
"puissance". Aussi, les dictatures Africaines ont encore de beaux
jours devant elle.
Quant à la langue
française j’estime que dans 50 ans son rayonnement actuel sera divisé par deux.
Consolons nous, nous avons encore la chance de vivre en Playback les derniers
Grands sommets de la Francophonie.
François Hollande Alias « Bonbon Sucré »
Pendant les dix ans
passés à la tête du PS Français, il a fustigé les régimes anachroniques et
liberticides de l’Afrique Francophone. Il a battu sa campagne électorale en
présentant comme programme politique l’anti Sarkozisme. Qu’avons-nous demandé à
Hollande ? Rien…Que nous a-t-il fait miroiter ? Tout…
En renvoyant aux
africains à la fois une image d’un mélange d’Obama et de Mitterrand, il
rassurait, il séduisait. Son élection fut pour l’Afrique toute entière un grand
moment de liesse populaire, une consécration. Hollande l’espoir tant attendu de
l’Afrique et des africains.
Exit la droite
Française amie des dictateurs, affairiste et ingrate. Bienvenue à la nouvelle
Gauche, la Gauche de la Bonne Gouvernance, la gauche de la Justice et des Biens
mal acquis.
Que nous a ton
dit ? Que sous Hollande la politique Africaine de la France serait dirigée
par des professionnels de la politique et non par les mercenaires du Medef International (mélange d’agents des services
secret et d’opportunistes).
Pourquoi y a-t-on cru ? Pourquoi la naïveté est notre
péché en politique ? Pourquoi notre vision politique ne dépasse pas les 6
mois, les 1 an… disons simplement le long terme, afin de mieux construire nos
idées ?
Ce que Hollande a
de mieux qu’Obama c'est qu'avec lui la déception est immédiate et directe.
Aussi, la déception est immense à peine après 5 mois de pouvoir. Permettez de
me lâcher : « Ah ! Hollande quel Bonbon sucré, ce Hollande, quel
Bonbon sucré… ».
La France des incohérences
Bon ! Revenons
à la réalité. Alors comme ça, Hollande alias « bonbon sucré » trouve-t-il
utile d’annoncer que les pensions des tirailleurs sénégalais, seront revues à
la hausse quand les 95% de ces mêmes tirailleurs sont morts ?
Hollande alias
« bonbon sucré » trouve-t-il utile d’annoncer la fin de la France
-Afrique par la fin des émissaires et des mallettes ? Quant on sait que la
France Afrique c’est d’abord un système mafieux qui maintient au pouvoir des
régimes dictatoriaux en Afrique avec l’appui et la bénédiction de la France.
Mettre fin à la
France -Afrique : c’est mettre fin à ces régimes.
D’ailleurs au
passage disons-le clairement : si ces régimes dont la durée moyenne dans
l’ensemble avoisine les 25 ans ne sont pas renversés ils se transformeront en
Monarchies. A bon entendeur….
L’Afrique centrale
qui regroupe la plus grande concentration de dictateurs au km2 en est
l’illustration. Qu’ont-ils en communs ces dictateurs ? Ils ont trois
choses en commun : La Dictature, La France et la Langue Française.
« Bonbon
sucré » se vante que la France c’est 20% du commerce africain mais quand
on sait que les pays qui ont en partage la langue française font plus de la
moitié des 52 Etats que comptent l’Afrique. Il n y a pas de quoi se réjouir la
moisson est loin d' être médiocre….
La France veut
qu’on partage le Français et qu’ensemble nous la fassions rayonner mais est-ce
possible quand elle limite les visas aux étudiants africains ? Nous savons
tous que derrière toutes les annonces politiques pour l’accueil et le séjour
des étudiants en France chaque préfecture a sa lecture.
La France veut que
la pauvreté recule en Afrique, est-ce possible quand on sait que Bolloré a fait
main basse sur tous les ports Africains. Aussi, jamais les droits portuaires
n’ont été aussi élevés. Réduisant un peu plus le pouvoir d’achat des Africains
qui, comme nous le savons sont condamnés à importer tous leurs besoins
primaires.
Que dire du Franc
CFA cette aberration des relations Franco-Africaines, ce contrat colonial sans
fin, cette plaie de la finance Africaine. Comment peut-on imaginer que pareil
système existe de nos jours ? Comment peut comprendre que nos dirigeants
puissent accepter une telle contrainte en la présentant comme seule solution ?
Comment peut-on
même imaginer devenir un pays Emergent quand on a aucune prise sur notre
monnaie ?
Près de 20 000
Milliards de CFA pour l’ensemble de la zone CFA sont prisonniers du trésor
public Français. Près de 3000 Milliards rien que pour le Gabon. Cet argent est
sans espoir d’une quelconque production d’intérêts. De l’argent bloqué en pure
perte afin de soutenir le Franc CFA. Mis à la disposition du trésor public
Français, il permet par contre à ce dernier d’avoir une oxygénation de
trésorerie permanente.
La France veut que
la corruption soit endiguée, que le droit et le climat des affaires soient
garantis, mais ce sont les entreprises Françaises par leur proximité avec les
régimes africains qui aliment les canaux de la corruption et des biens mal
acquis
Hollande alias
« bonbon sucré » prône une politique extérieure avec l’Afrique qui
ressemble à : « ni interventionnisme, ni indifférence ». Les peuples
Africains doivent selon lui, régler leurs problèmes seuls. Moi je dis Ok !
A ceci près que la France est le moteur des problèmes en Afrique.
Prenons pour ne pas
changer, les Bongo, la France serait
heureuse de les voir partir mais ne ferait rien pour ça ! Elle les a mit
au pouvoir, C’est à nous de risquer nos vies pour qu’ils partent…
Comment ne
pouvons-nous ne pas nous imaginer qu’en
2017 Sarkozy revienne au pouvoir ?
Comment ne pas être
tenté de soutenir Ali Bongo dans sa tentative d'introduction de l’anglais comme
deuxième langue officielle ?
Mes chers
compatriotes François Hollande nous a montré à suffisance ses limites et son
indifférence face à notre combat démocratique pour le Gabon. Son manque d’enthousiasme
et de soutien ferme à notre demande de Conférence Nationale Souveraine a été de
trop. Nous devons maintenant faire ce que nous aurions dû faire dès le début
c'est-à-dire compter sur nous-mêmes. Dans pareille situation l’union est notre
seule force et la détermination notre seul salut.
Dr.Guilou
Bitsutsu-Gielessen
Secrétaire
Exécutif de l’URDP
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