lundi 9 juin 2014

Le Pacte des Loups

1-) Le Pacte des loups

Le nouveau pacte social qu'Ali Bongo propose à toute la classe politique est un aveu implicite de l'échec de son Plan Stratégique Gabon Émergent.

L'échec d'Ali Bongo n'a d'équivalent que l'imposture de la classe politique. Le destin du Gabon est atomisé par la corruption et la cupidité de ses élites.
Les volte-face, les changements d'alliances et de camps ont marqué les esprits depuis 1990. Cette mobilité politique et ce dilettantisme touchent tous les acteurs politiques du simple militant aux présidents fondateurs des partis. En prenant un peu de recul et en regardant dans le rétroviseur, on constate de façon récurrente que le trait commun de tous les acteurs politiques est la transhumance politique. Le Gabon est champion du monde, des acteurs politiques habiles en fausses promesses, qui abusent dans des circonstances particulières de leurs collègues, leurs amis, des espoirs du peuple: ce sont au "finish" de vrais dupeurs-nés.

En 2009 Ali Bongo avait promis de mettre fin aux pratiques de girouette et de la transhumance politique. Il est aujourd'hui, le metteur en scène de ce fléau politique.
Le choc de l'image: voir tout d'un coup se coltiner un aréopage de personnalités qui la vieille était dans des camps diamétralement opposés... Est déroutant.
Pour se résumer on pourrait aller jusqu'à dire que cette pratique non seulement fausse le jeu politique, mais aussi elle alimente cet esprit moyenâgeux de la courtisanerie.
Les partis politiques de l'opposition signataires du nouveau pacte social nous ramènent des années en arrière. Nous plongeant dans l'échec politique généralisé de tout un pays. Les Gabonais ont perdu, à raison, tout espoir dans leur classe politique. Cette classe politique qui baigne dans le le clientélisme, ce si proche parent de la corruption.

2-) Aller au delà des apparences
Il faut se pencher sur les pratiques réelles des uns et des autres, identifier clairement les illusions entretenues à longueur de temps sur le fonctionnement des institutions politiques, pour se rendre compte qu'au Gabon la démocratie est confisquée.
Peut-on faire confiance à un président qui après avoir promis 5000 logements sociaux par an, n'en a livrés en cinq ans que... Zéro? Les mots: partage, pauvreté, pacte social, résonnent dorénavant comme imposture.
A vous tous, je vous suggère une  « injonction participative » afin de ramener "l'homme" au centre de nos préoccupations, "l'homme" au cœur du développement. Une nouvelle forme de contre-pouvoir, engendrée par l'activité délibérative dans les milieux populaires et dans les réseaux sociaux afin de permettre, de créer cette impulsion, cette démarche libératrice pour le Gabon.

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